Titre de la thèse et direction
Les portraits comme reflets de société en mutation dans les nouvelles et contes d’auteur. Héritages et contre-héritages des modèles du XIXᵉ siècle français dans les pratiques des XIXᵉ et XXᵉ siècles québécois, d’Honoré de Balzac à Gilles Archambault.
Direction de thèse : Dominique Peyrache-Leborgne (L’AMo – Université de Nantes) et Crystel Pinçonnat (CIELAM – Université d’Aix-Marseille)
Thèmes de recherche et positionnement
La caractérisation dans le cadre d’une sémiotique nouvellistique de la composition outillée. Les personnages face à l’actualité ethnico-politique. Le discours politique auctorial.
Avec la rupture de la Révolution française et la reprise des Idées des philosophes du Siècle des Lumières, un monde nouveau qui marque le début du nôtre, remplace un autre, inchangé depuis des siècles. De la bataille de Waterloo à la bataille de Verdun, le XIXe siècle français finit par imposer de manière irréversible, des principes novateurs : liberté contre autorité, progrès contre tradition, science contre religion, souveraineté nationale contre légitimité monarchique, citoyen contre sujet, valorisation de l’avenir contre valorisation du passé… Les auteurs de contes et nouvelles vont rendre compte de leurs rapports au sens de l’Histoire ; les premiers de ce siècle dont Honoré de Balzac, en réaction avec l’évolution économique et sociale qui les dépasse ou les écrase, créent certains types de héros (ou d’anti-héros), sorte de personnage-refuges issus de décalage par rapport à la réalité ou de visions.
Notre réflexion est née d’un constat fait par un auteur québécois, Hubert Aquin, diariste de son temps et de la Révolution tranquille, qui échoue dans sa quête d’idéal héroïque et qui juge les personnages balzaciens impuissants à exprimer quelque forme d’engagement pour la société ou de « franchissement » psycho-social. Elle cherche à montrer comment la littérature du genre court parle de et à des êtres historiques, critiques ou non d’eux-mêmes et de leur temps. Il s’est ainsi agi lors de ces mois de recherche, de lectures et d’écriture d’appréhender les auteurs sollicités du point de vue de leur inscription dans leur contexte historique et de leurs éthiques et esthétiques littéraires respectives.
Notre travail souhaite souligner l’impact fortement émotionnel du portrait, dont la genèse comme la réception sont intimement liées à la sensibilité et aux affects, dans les nouvelles et les contes d’auteurs français du XIXe siècle et d’auteurs francophones nord-américains des XIXe et XXe siècles. C’est dire qu’il explore les enjeux esthétiques, idéologiques et moraux du portrait dans l’écriture, en rendant notamment hommage à la maîtrise acquise dans ce genre par les écrivains prestigieux qui ont fait la célébrité littéraire du XIXe siècle français (Balzac, Mérimée, Maupassant, Flaubert notamment) et en analysant l’impact de ces derniers sur certains nouvellistes et conteurs plus ou moins contemporains du Canada francophone (Papineau, Doutre, Groulx, Fréchette, Choquette, Blais, Ferron et d’autres).
Formation
- Maîtrise de Littérature (2000)(mention très bien) – Licence Sciences du Langage (2001) – Maîtrise FLE (2002) – Master II Littératures comparées (2016)(mention bien)
- Stage à l’Université de Montréal (semestre d’automne 2019) et séjour de recherche à Québec (2020-2021)
- Bourses de l’Institut des Etudes Européennes et Globales (Alliance Europa), de Mitacs Globalink et de l’Institut des Amériques
Expériences d’enseignement
- Enseignement dans le supérieur, dans le secondaire, en Alliance française et dans le secteur privé.
- Expériences d’enseignement en France, aux États-Unis et au Mexique.