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Présentation de LAMO

Centre de recherche en littérature rattaché à l’UFR Lettres et Langages de Nantes Université, LAMO a le statut d’Équipe d’Accueil (EA 4276), reconnue par le Haut Conseil d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES).

LAMO compte une quarantaine de membres permanents, issus des départements de Lettres classiques et modernes, d’études italiennes et anglaises, de langues et cultures étrangères de Nantes Université, auxquels s’ajoutent une trentaine de membres associés et autant de doctorants, des membres émérites et des personnels.

HISTORIQUE DE LAMO

Fondé en 1985 par Gwenhaël Ponnau, l’Équipe d’Accueil 1164, alors intitulée TLI, « Textes, Langages, Imaginaires »), consacrait ses travaux à la question des « Marges de la littérature ».

En 2008, le laboratoire, sous la direction de Philippe Forest, intègre les membres de l’ancienne EA 3258 (Modernité de l’Antique) et prend pour nouvel intitulé TLI-MMA (« Textes, Langages, Imaginaires - Marges Modernités Antiquités »), désormais EA 4276. Sa structuration repose encore sur des équipes correspondant à la répartition par siècle ou par discipline enseignés.

L’année 2012 est celle d’une refondation du laboratoire de Lettres de l’université de Nantes, dirigé par Elisabeth Gaucher-Rémond (2012-2014) puis Eugenio Amato (2014-2019), assistés par Anne Rolet (directrice-adjointe, 2012-2019) : l’EA se dote d’une structure unique de recherche. Son nouvel intitulé (L’AMo, « L’Antique, le Moderne. Postérités de l’Antique, Généalogies du Moderne ») met fin à la juxtaposition des deux pôles précédents pour lui substituer une réflexion fédérative sur l’Antique et le Moderne, appréhendés dans les relations qui les opposent ou les unissent (continuités et ruptures, transformations et transferts).

Durant la période 2012-2021, cette structure se décline en trois axes transversaux, rassemblant enseignants, chercheurs et doctorants, indépendamment de leur discipline ou siècle de spécialité :

Axe 1 : REPRÉSENTATION, IDENTITÉ, HISTOIRE, dir. Régis Tettamanzi (sous-axe « L’Autre et le Sujet dans l’Histoire ») et Françoise Rubellin (sous-axe « Théâtre et histoire culturelle »).
Axe 2 : TRANSMISSION DES TEXTES ET DES IDÉES, dir. Pierre Maréchaux (sous-axe « Philologie, esthétique et herméneutique ») et Gerhardt Stenger (sous-axe « Littérature, idées, savoirs »).
Axe 3 : MODERNITÉ, TRADUCTIONS ET THÉORIES, dir. Philippe Forest (sous-axe « Théories et contre-théories du moderne ») et Christine Lombez (sous-axe « Traductions, réécritures et réceptions »).

Depuis 2019, le laboratoire est dirigé par Christine Lombez, assistée par Nicolas Correard (directeur-adjoint).

STATISTIQUES DE LAMO

Membres titulaires : 40

  • Enseignants-chercheurs : 38
    • 12 professeurs des universités
    • 16 maîtres de conférences dont 3 HDR
    • 1 PRAG et 1 PRCE

Doctorants : 31

Membres associés : 28

  • Enseignants-chercheurs (en poste ou émérites) de l’Université de Nantes : 12
  • Enseignants-chercheurs d’autres universités françaises : 10
  • Enseignants-chercheurs d’universités étrangères : 6

Personnel administratif : 1 secrétaire (100%) et 1 ingénieure (temps partiel)

Pour la période 2021-2026, six nouvelles thématiques de recherche prioritaires ont été définies, auxquels plusieurs membres du laboratoire contribuent activement.

LAMO est animé par la volonté d’articuler étroitement la recherche et l’enseignement en Master ALC (Arts, littératures, civilisations) dispensé Nantes Université. Cette articulation s’opère au niveau des cours de M1 et de M2, mais également au sein des séminaires, auxquels les doctorants sont invités à contribuer.

Thématique 1
Archéologie et postérité de soi : sujet, individu, personne et personnage
(direction Élisabeth Gaucher-Rémond)

Cette thématique fédère les travaux concernant la construction et l’évolution des marqueurs d’identité personnelle dans la littérature et les arts, sans exclure une plus grande ouverture interdisciplinaire avec l’histoire, la médecine, la philosophie, le droit et les sciences du numérique.

L’analyse des modes de représentation individuelle suppose, pour identifier de qui il s’agit, la prise en compte de plusieurs concepts, tels que les a définis Jean-Claude Schmitt (« La culture de l’imago », Annales ESC, 1996, 51, p.7) : si le sujet renvoie à la faculté d’un retour sur soi et engage la réflexivité ou l’introspection, il a partie liée à la notion de personne, propre à une culture donnée, et à celle d’individu, en rapport avec la place singulière, réelle ou rêvé, d’un homme ou d’une femme dans la société. S’y ajoute le personnage, produit d’une création littéraire ou artistique.
Ce champ d’investigation invite à de nombreuses perspectives d’analyse. À titre d’exemples :

  • Genres littéraires : il s’agirait d’étudier les modalités de la subjectivité littéraire à travers des pratiques d’écriture variées, théorisées ou non au fil des siècles : biographie et autobiographie, hagiographie, littérature de l’intime, journal, correspondance, lyrisme personnel, mémoires et romans historiques, récits de voyage, sans oublier les cas d’intertextualité et de transtextualité (la migration de figures individuelles d’un genre à l’autre). S’agit-il toujours de littérature ? La notion d’ « Ego-Dokument », inventée dans les années 1950 pourrait nourrir le débat.
  • Discours du sujet : l’enquête porterait sur le discours des personnages, la question des narrateurs intradiégétiques, hétéro- et homodiégétiques, voire la pertinence de ces distinctions selon les époques. Les travaux de linguistique, par exemple sur l’onomastique, trouveraient ici leur place.
  • Genèse de l’auteur et de l’artiste : au carrefour de l’histoire des mentalités et des structures socio-professionnelles, qui modifient les conditions de la création, l’observation de l’émergence et de l’évolution de la personnalité littéraire et artistique serait l’occasion de mettre en lumière des transferts culturels, notamment à l’échelle européenne.
  • Anthropologie du sujet : les œuvres peuvent témoigner de la manière dont une époque a produit de l’identification, par le recours à un discours scientifique, philosophique, sociétal, politique, religieux, éducatif ou par des marqueurs d’identité vestimentaires, alimentaires etc.
  • Transmédialité : à travers les différentes migrations transmedia (adaptation cinématographique, jeux de rôles, écriture de soi en ligne…), se révèle le devenir des figures individuelles, soumises aux nouvelles technologies et aux horizons d’attente des publics successifs. Envisager en diachronie la transcription des préoccupations identitaires dans les supports des media actuels, notamment par le passage de l’espace physique au numérique, peut ouvrir le champ à des actions d’écriture créative.
  • Inscriptions de l’individu dans l’espace : il s’agirait d’évaluer le rapport sémiotique entre un corps singulier et la trace - verbale ou non verbale, comme les tombeaux et les graffitis - qu’il laisse dans l’espace géographique, scénique ou architectural.

Thématique 2
Construction littéraire des normes et des hiérarchies
(direction Nathalie Grande)

La littérature, comme lieu de dépôt et de transmission de valeurs sociales, participe fortement à la construction des mentalités. Les valeurs idéologiques qu’elle diffuse, par les formes qu’elle emprunte comme par les idées qu’elle véhicule, en font un champ d’observation privilégié des normes et hiérarchies qui structurent les sociétés, mais aussi des renouvellements qui les travaillent.

Cet axe thématique, qui interroge très généralement l’histoire de la fabrique littéraire des représentations, en tant qu’elles portent un imaginaire et travaillent à la construction et à la déconstruction, à toutes les reconfigurations des valeurs éthiques et esthétiques qui fondent les sociétés, porte une attention particulière aux deux points suivants, sans exclusion d’autres domaines d’application :

  • Les questions de genre
    La construction des représentations de genre renforce et pétrifie les normes et hiérarchies qui les induisent. Penser les implications politiques et sociales des normes et hiérarchies de genre ouvre dans le champ littéraire de multiples perspectives. Les modèles genrés portent des valeurs morales qui agissent sur la vie des sociétés. La question de la participation des femmes à la vie littéraire, tout en invitant à exhumer des autrices invisibilisées, des œuvres trop vite négligées et oubliées mais qui ont toute leur place dans l’histoire littéraire, permet de penser la spécificité d’une tradition française d’autrices qui continue à s’incarner de nos jours. Porter un regard genré sur la littérature, sur celles et ceux qui la font, sur les conditions de production et de réception, sur les enjeux idéologiques et sociologiques du champ littéraire permet non seulement de reprendre à nouveaux frais certaines lectures, mais a l’avantage de mettre en relation l’histoire littéraire, ses normes et hiérarchies, avec les débats qui animent régulièrement l’actualité contemporaine.
  • La fabrique de l’histoire littéraire comme lieu de construction de hiérarchies
    Le chantier de réflexion sur l’histoire de l’histoire littéraire est loin d’être achevé. Les études de réception permettent d’interroger et de comprendre les tensions idéologiques et sociales qui parcourent notre champ disciplinaire. La réflexion sur la construction historique des normes et hiérarchies du canon, appuyée sur l’étude des discours critiques, savants mais aussi journalistiques, ainsi que sur la prise compte des modalités et des réalités de la diffusion, permet non seulement de penser une possible (ou impossible) canonisation (sous quelles formes ? de quel type ?) ; elle interroge aussi plus spécifiquement nos propres hiérarchies, en nous amenant en retour à questionner nos propres pratiques de chercheur-e et d’enseignant-e.

Thématique 3
Patrimonialisation et médiatisations
(direction Mathilde Labbé)

La thématique « Patrimoine littéraire et médiatisations » réunit des chercheurs travaillant sur la constitution de corpus patrimoniaux et sur la transmission des œuvres littéraires. Le patrimoine littéraire est ici entendu comme l’ensemble des œuvres susceptibles d’être transmises aux générations ultérieures : constamment redéfini, il varie en fonction de l’instance ou de l’institution qui le délimite et parfois du medium qui opère sa conservation et/ou sa transmission. La thématique « Patrimoine littéraire et médiatisation » est destinée à accueillir des projets impliquant l’une et/ou de ces notions, mais aussi à soutenir une approche critique de ces opérations et des manières de les concevoir, par exemple en explorant différents types de sélection (tradition, classiques, canon, etc.) et de transmission ou en explorant leur histoire. Elle pourra être le lieu, entre autres, d’une réflexion sur l’histoire littéraire comme sur les formes concrètes de l’adaptation, ou encore sur l’articulation des opérations de médiatisation et de médiation.

Trois objectifs de recherche peuvent être identifiés, sans que cela soit exclusif d’autres démarches. On pourra ainsi, entre autres projets :

  • s’attacher à l’articulation des opérations de définition de la littérature et les processus qui touchent à sa diffusion (de l’adaptation à l’édition et à l’enseignement des textes littéraires…) ;
  • explorer le rôle du medium dans la création littéraire, la critique et la réception des œuvres, en mobilisant diverses perspectives (sciences de l’information et de la communication, études cinématographiques, histoire du livre…) dans un esprit interdisciplinaire ;
  • investir le champ très divers des humanités numériques pour analyser les œuvres aussi bien que leur création, leur transmission et leur réception, ou pour contribuer à leur conservation et à leur diffusion.

Thématique 4
Le concert des arts : littérature et intermédialité
(direction Dominique Peyrache-Leborgne)

Le rayonnement de la littérature provient en partie de sa capacité à penser son rapport aux autres domaines de l’art, à s’en inspirer, à se les réapproprier (les figures du musicien, du peintre, de l’architecte dans les fictions de l’artiste par exemple, ou encore la technique de l’ekphrasis, l’effet de tableau et la référence explicite à l’ut pictura poesis d’Horace) ; mais ce rayonnement se fonde aussi, en retour, sur la capacité de la littérature à inspirer les autres domaines de l’art pour devenir le support de transferts ou de reconfigurations intermédiales : c’est ainsi que les concepts d’intermédialité et de transmédialité permettent de penser ce dialogue entre les champs artistiques, depuis la grande utopie romantique et post-romantique de l’art total jusqu’aux phénomènes de réécritures et de transpositions cinématographiques. Les questions de la mise en scène théâtrale, du livret d’opéra, de l’adaptation dans le domaine de l’audio-visuel et des Beaux-Arts (iconotextes, illustrations d’œuvres littéraires, romans graphiques, littérature et photographie…) seront au centre de ces recherches. Ces questionnements poursuivront les travaux qui ont déjà été engagés par les chercheurs de LAMO et associés, dont on trouve des échos notamment aux Éditions Espace 34, Gallimard, Les Belles Lettres, Champion, ou encore dans les collections « Interférences » des Presses Universitaires de Rennes ou « Iconotextes » des Presses universitaires de Tours.

La notion de « concerts des arts » ne doit cependant pas occulter le fait que la « transmédialité » (transposition, adaptation) ne suppose par une fongibilité totale d’un art dans un autre. L’étude des reconfigurations s’attache aussi à examiner les singularités et les spécificités propres à chaque langage, à chaque médium. Que dit un texte littéraire, par exemple, sur le plan philosophique, stylistique ou théorique que le changement de médium n’aura pas saisi ou ne pourra pas rendre ? Que reste-t-il d’irréductible à chaque médium dans la transposition ? Comment une réécriture, quel que soit le médium choisi, constitue-t-elle une nouvelle œuvre à part entière, susceptible tantôt de réduire la polysémie ou les ambiguïté d’un texte, tantôt au contraire d’en décupler la dimension esthétique, émotionnelle et sensorielle (le cinéma jouant à ce niveau le rôle de nouvelle forme d’art total). Ainsi toute reconfiguration intermédiale suppose-t-elle non seulement de penser l’axiologie du texte-source, mais aussi d’établir des ponts entre le passé et le présent, entre un passé qui en réalité ne passe pas mais nous permet au contraire, si nous savons bien le lire, d’interroger avec plus d’acuité notre présent et ses impensés.

Thématique 5
Sens, savoirs et interprétation
(direction Christine Lombez)

Cette thématique s’intéresse aux rapports entre littérature et herméneutique. Si des méthodes d’interprétation des textes ont souvent été empruntées par les philologues aux théologiens et aux juristes, aujourd’hui, de nouvelles approches revendiquent l’interprétation des textes comme une forme de libre création, pouvant éventuellement prendre la forme d’une contestation de l’instance auctoriale. Il sera intéressant de penser en outre les processus de traduction et les modalités de la construction du sens depuis l’Antiquité. Cela amènera à se demander quelle fonction le traducteur assigne à son travail mais aussi à interroger les frontières qui s’établissent à différentes époques entre traduction, imitation, adaptation, voire appropriation, et ce que l’on entend par « bonne » ou « mauvaise » traduction.

Le sens et l’interprétation sont également au cœur de la lecture et des usages du livre. La présentation matérielle du livre, et aujourd’hui sa dématérialisation, fournissent des informations précieuses sur l’utilisation qui en est faite. Corollairement se pose la question de la réception : que lit-on aux différentes époques et comment perçoit-on les littératures des époques antérieures ? L’herméneutique renvoie par ailleurs à la question des savoirs : si, idéalement, le lecteur devrait partager les savoirs du scripteur, les textes d’époques anciennes ou de pays lointains témoignent de représentations du monde qui ne sont pas nécessairement les siennes. Pour les comprendre, il devra donc reconstruire des savoirs perdus. Sur un versant plus contemporain, on constate que la littérature n’hésite plus à investir la fiction d’une ambition savante. Depuis une vingtaine d’années, des sous-genres se constituent qui témoignent d’une dynamique continue de littérarisation des discours du savoir.

L’herméneutique nous renvoie enfin à nos conceptions de la critique et de la théorie littéraire : l’Antiquité, le Moyen Âge et la Renaissance ont pratiqué le commentaire qui était une instance non seulement d’élucidation mais de jugement et même d’expression de théories esthétiques personnelles. À l’époque moderne, la théorie devient un genre d’écriture en soi. On se proposera de réfléchir en conséquence aux pratiques critiques et à l’histoire de l’idée même de littérature : la manière de la penser étant un indice de sa valeur et de sa légitimité dans l’ordre des discours au fil des âges.

Thématique 6
La République des Lettres dans la mondialisation : échanges, identités, décentrements
(direction Philippe Postel)

La notion de «  République des Lettres », familière aux spécialistes de la Renaissance et de la première modernité (XVIe-XVIIIe siècles), a été employée par Pascale Casanova pour caractériser les dynamiques d’échanges internationaux de ce qu’on appelle aujourd’hui la littérature (XIXe-XXIe siècle). Quelle est la pertinence de cette notion pour les littératures d’hier et d’aujourd’hui, dans le cadre de la mondialisation culturelle ? On peut ainsi se demander si les théories post-coloniales, qui privilégient l’analyse les relations centre/périphérie, correspondent encore au monde multipolaire dans lequel nous vivons, où le réalisme magique sud-américain peut influencer des auteurs chinois contemporains, tout comme des œuvres cardinales de l’Occident chrétien ont pu s’inspirer en d’autres temps de sources orientales, à l’instar de la Divine comédie, des Fables de La Fontaine ou de Robinson Crusoé.

Les débats publics sur la « mondialisation » et la « démondialisation » nous invitent à un décentrement heuristique permanent, comme l’ont pratiqué certains historiens (Patrick Boucheron, Timothy Brook, Peter Frankopan), et comme le proposent aujourd’hui certains penseurs de la « littérature mondiale » (World Literature), David Damrosh entre autres.

On se donnera pour objectif d’étudier les processus de mondialisation à l’œuvre dans la littérature et la culture dans un espace et un temps donné, mais aussi les résistances locales à ces processus (Homi Bhabha). À quelles conditions le cosmopolitisme a-t-il pu devenir un idéal dans des périodes anciennes ou modernes ? Inversement, phénomène « migrant » par excellence (dans le temps comme dans l’espace), le texte littéraire peut-il vraiment échapper à l’assignation à une identité culturelle ?

La géopolitique, voire la diplomatie de la littérature renvoient ainsi à la politique, à ce qui donne une résonance collective au geste pourtant éminemment individuel qu’est l’écriture littéraire, même dans la moins engagée des productions : qu’impliquent les mises en scène croisées des relations anglo-espagnoles, au même moment, dans La Española inglesa de Cervantès et dans A Game at Chess de Thomas Middleton ? Comment l’appropriation de la kabbale juive par les humanistes a-t-elle été possible au temps de l’antisémitisme triomphant ?
Le décentrement méthodologique interroge enfin la possibilité de produire une théorie littéraire mondialisée, en s’appuyant non sur l’étude des échanges attestés, mais sur des comparaisons de corpus distants, que ce soit sur le plan spatial ou temporel. Est-il possible de construire des comparables à partir d’analogies entre des genres ? Le monogatari japonais et le xiaoshuo chinois peuvent-ils être considérés comme des formes de « roman », par exemple, étant donné leur développement historiquement synchrone, mais parallèle ? De même, la confrontation entre des corpus relevant de temps historiques distincts, qui peut susciter des hypothèses fructueuses : si la mimesis phantastikè de certains écrivains antiques donnant libre cours à leur imagination n’est pas le « fantastique » au sens moderne, elle nous apprend peut-être quelque chose à son sujet en questionnant des définitions trop bien établies.

L'équipe de recherche (39)
  • Eugenio Amato

    Professeur ordinaire des universités (philologie classique), Membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, directeur de l’Ecole Doctorale « Arts, Lettres, Langages » (site de Nantes), Membre (nommé) du CNU sect. 08

    Textes grecs d’époque impériale, tardive et byzantine, paléographie et codicologie grecques, critique textuelle et ecdotique, fortune et réception, histoire de la philologie classique, rhétorique ancienne

  • Catherine de Wrangel

    Maître de Conférences (HDR) en Italien, Chargée de mission Lycée-Université

    Littérature et civilisation italiennes, XXe siècle

  • Anna Mirabella

    Maître de Conférences en langue, littérature et civilisation italiennes
    Théâtre et histoire dans l’Europe moderne et contemporaine, genre et histoire sociale en Italie

  • Valérie Bénéjam

    Maître de conférences en Langue et Littérature anglo-saxonnes

    Littérature britannique et irlandaise, modernisme, théâtre et roman, représentation du corps, spatialité du roman, intertextualité, Shakespeare, James Joyce

  • Philippe Postel

    Maître de Conférences (HDR) en Littératures comparées

    Victor Segalen, Relations littéraires Chine-Europe, Poétique du roman Chine-Europe, Cinéma et littérature, Domaines asiatiques

  • Déborah Boijoux

    Maîtresse de Conférences en Langues et Littératures latines et néo-latines
    Philologie classique, Humanisme italien des XVe-XVIe siècles, Humanités numériques

  • Isabelle Ligier-Degauque

    Maître de conférences en arts du spectacle à l’Université de Nantes
    Théâtre du XVIIIe siècle, Parodies dramatiques des tragédies et d’opéras, Comédie-Italienne et Théâtres de la Foire, Tragédies de Voltaire

  • Simon Cahanier

    Maître de Conférences en langue et littérature latines

    Mémoire culturelle romaine ; Histoire politique de la République romaine et du Principat augustéen ; Identité(s) (communautés provinciales, soldats) ; Littérature antique : historiographie, poésie, corpus d’exempla, Valère Maxime ; Guerres de Rome (péninsule Ibérique) ; Numismatique

  • Emmanuelle Bousquet

    Maître de Conférences en langue et littérature italiennes

    Humanités numériques, génétique des textes (méthode et recherche appliquée au domaine de l’opéra : livret, musique, mise en scène) et étude du processus créatif appliqué à la médiation culturelle

  • Shane Lillis

    Professeur agrégé d’anglais et docteur en lettres modernes

    Littérature française et anglophone, XIXe-XXe, art, cinéma ; Représentations de la médecine, nihilisme thérapeutique, psychiatrie ; Représentations du corps ; Écritures de l’histoire et de la guerre ; Langue, traduction, et identité culturelle et politique.

  • Françoise Rubellin

    Professeur de Littérature française (XVIIIe siècle)

    Théâtre du XVIIIe siècle : Marivaux, théâtres de la Foire, Comédie-Italienne, opéra-comique, marionnettes, pratiques parodiques, relations théâtre et musique, édition de manuscrits, hiérarchies culturelles, humanités numériques

  • Louise Millon-Hazo

    Maîtresse de conférences en Lettres modernes

    Littérature et langue françaises du Moyen Âge au XVIe siècle

  • Christian Zonza

    Maître de conférences en Littérature française (XVIIe siècle)

    Écriture de l’histoire et ses genres (roman, nouvelle, théâtre historiques), Mémorialistes

  • Frédéric Alchalabi

    Maître de conférences habilité à diriger des recherches (Département d’études hispaniques et hispano-américaines, FLCE, Nantes Université).

    Mes recherches portent sur l’Espagne du Moyen Âge et de l’époque moderne : étude des rapports liant romans et histoires au Moyen Âge, examen de la production romanesque et poétique écrite à Valence en langue catalane au XVe siècle, étude de l’élite morisque de Grenade et de ses efforts d’intégration dans la société des XVIe-XVIIe siècles, édition critique d’œuvres promues ou écrites par des Morisques aux XVIe-XVIIe siècles, réception de l’histoire et de l’historiographie médiévales (péninsule Ibérique) à l’époque moderne.

  • Géraldine Hertz

    Maître de conférences en Langue et littérature grecques

    Prose grecque d’époque impériale, médioplatonisme, philosophie post-hellénistique, théorie du langage, rhétorique, théologie (négative/affirmative), judaïsme, gnosticisme

  • Dominique Peyrache-Leborgne

    Professeure de Littératures comparées

    Théories esthétiques du romantisme ; Sublime, grotesque, arabesques. Romantisme et politique ; Roman historique ; Roman romantique et victorien ; Féminisme et anti-féminisme au XIXe siècle ; Contes et mythes ; Contes populaires et contes littéraires, illustrations et réécritures.

  • Pierre Maréchaux

    Professeur de Langue et littérature latines

    Littératures antiques, herméneutique classique, mythographie, rhétorique et musicologie

  • Christine Lombez

    Professeur de Littérature comparée, Membre senior honoraire de l’Institut Universitaire de France

    PI (Principal Investigator) du programme ERC Advanced Grant « TranslAtWar »
    https://translatwar-erc.eu

    Histoire et théories de la traduction, poésie et traduction, politique et traduction, traductions en temps de guerre

  • Philippe Forest

    Professeur de Littérature française (XXe siècle)

    Le Roman aujourd’hui, Les Avant-Gardes, Littérature et autobiographie

  • Patrice Allain

    Maître de Conférences en Langue et littérature françaises (XXe siècle)

    Surréalisme et avant-gardes du XXe siècle, cinéma expérimental, art vidéo, photographie, images nouvelles

  • Nathalie Avignon

    Maître de Conférences en Littératures comparées

    Esthétiques et poétiques romanesques XXe et XXIe siècles, Musique et littérature, Domaines culturels nord-américain, germanique et slave, Littérature et discours scientifiques

  • Chantal Pierre

    Maître de Conférences en Littérature française (XIXe siècle)

    Poétique et génétique du roman au dix-neuvième siècle, Théories du personnage, Zola, Littérature naturaliste

  • Cécile Brochard

    Maître de conférences en Littératures comparées.
    Littératures extra-européennes contemporaines, en particulier littératures autochtones (Amérique, Australie) ; pratiques et poétiques engagées par les écrivains plurilingues.

  • Paul-André Claudel

    Maître de conférences HDR en Littératures comparées

    Le courant de la décadence et la littérature fin-de-siècle, Domaine français, domaine italien et méditerranéen

  • Bruno Méniel

    Professeur de Langue et Littérature française du XVIe siècle,
    Littérature de la Renaissance, de la seconde moitié du XVe siècle à la première du XVIIe siècle

  • Nicolas Correard

    Maître de Conférences en Littératures comparées

    Littérature sério-comique de la Renaissance aux Lumières (lucianisme), Littérature, histoire des idées et des savoirs (XVIe-XVIIIe siècle). Animal et animalité en littérature.

  • Mathieu Messager

    Maître de conférences en Langue et Littérature française (XXe-XXIe)

    La littérature française depuis 1980, l’œuvre et la figure intellectuelle de Roland Barthes, les rapports entre la littérature et les sciences humaines, l’histoire des idées dans le champ littéraire, l’œuvre de Pascal Quignard

  • Sophie Van Laer

    Maître de Conférences en Langue et littérature latines

    Linguistique latine

  • Jacques Athanase Gilbert

    Professeur de Littérature générale & comparée (1re cl.), Codirecteur de la revue Études digitales

    Questions de la représentation et de l’imitation, de l’Antiquité à l’Âge classique, jusqu’à l’époque contemporaine avec le paradigme numérique ; Histoire des idées et des représentations ; Humanités numériques

  • Mathilde Labbé

    Maîtresse de conférences en Littérature française
    Poésie française XIXe-XXe siècles, sociologie de la littérature, en particulier réception & patrimonialisation des œuvres, constitution du canon littéraire

  • Walter Zidarič

    Professeur en Littérature et Civilisation italiennes

    Littérature, civilisation, opéra italiens et russes (19e-21e)

  • Marc Jahjah

    Maître de conférences en cultures numériques

  • Laurence Perrigault

    Maître de conférences en littérature

    Relations littérature et images (photographie/cinéma/art contemporain)

  • Nathalie Grande

    Professeure des universités - Littérature française du XVIIe siècle

    Société et littérature au Grand Siècle ; la galanterie ; les écrivaines du XVIIe siècle : oeuvres, biographies et réception ; fictions narratives : romans, nouvelles historiques, histoires tragiques, contes...

  • Edith Vanel

    PRAG de littératures comparées, théâtre contemporain XXe-XXIe (Wajdi Mouawad, Sarah Kane), discours théorique sur la littérature (XIXe-XXe siècle), recherche et création scéniques

  • Lucie Thévenet

    Maîtresse de Conférences (HDR) en Langue et littérature grecques
    Tragédie grecque, Théâtre antique,
    contraintes de représentation et d’écriture, mise en scène, réécritures antiques et contemporaines

  • Régis Tettamanzi

    Professeur de Littérature française (XXe siècle)

    Roman, essai, polémique, exotisme

  • Élisabeth Gaucher-Rémond

    Professeure de Littérature et langue françaises du Moyen Âge

    Représentation de l’individu au Moyen-Âge : (auto)biographies, autoportrait, interférences du réel et de l’imaginaire

  • Sibylle Orlandi

    Maître de conférences en Lettres Modernes
    Grammaire, histoire de la langue et stylistique du XVIIIe à nos jours


Les émérites (2)
  • Gerhardt Stenger

    Maître de Conférences (HDR) émérite en Littérature française (XVIIIe siècle)

    Histoire des idées de l’âge classique (XVIIe et XVIIIe siècles), Diderot, Voltaire, Helvétius, l’Encyclopédie

  • Annie Combes

    Maître de Conférences (HDR) en Littérature française du Moyen Âge

    Littérature arthurienne en vers et en prose du XIIe au XVe siècle, Poétique du récit médiéval, Intertextualités médiévales, Édition et traduction d’œuvres narratives des XIIIe-XIVe siècles


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