Professeure des universités - Littérature française du XVIIe siècle
Société et littérature au Grand Siècle ; la galanterie ; les autrices du XVIIe siècle : étude des oeuvres, biographies et réception ; les formes de fiction narrative : romans, nouvelles historiques, histoires tragiques, contes...
Courrier électronique : Nathalie Grande
Alors que la réception de l’œuvre de Madame de Lafayette en France a fait l’objet de plusieurs travaux importants, la diffusion internationale de son œuvre et l’extension de son aura dans le monde restent encore largement à explorer. Les études rassemblées dans ce numéro des Papers on French Seventeenth Century Literature visent à pallier ce manque en inventoriant et interprétant la multiplicité de ses éditions et de ses traductions aux XVIIe et XVIIIe siècles en Europe, étape indispensable (…)
Mettre les conteuses en valeur, en leur consacrant une anthologie qui fait le choix de ne sélectionner que des textes de femmes, répond à l’ambition de rappeler ce que l’histoire du conte de fées doit aux autrices. Mais, simultanément, une autre logique se dessine : l’idée que les scénarios imaginés par les conteuses tiennent, sous une forme symbolique, un discours sur les rapports entre les sexes et sur la condition des femmes. À l’abri du merveilleux et du ludisme féeriques, les conteuses (…)
Dossier de la Revue d’Histoire littéraire de la France
Si la question de la place tenue par les femmes dans l’histoire littéraire est devenue un objet de recherche à part entière depuis plusieurs décennies, leur participation à la critique et à l’écriture de l’histoire littéraire reste encore à éclairer. Ce numéro de la RHLF répond à cet objectif en révélant la présence continue, au fil des siècles, d’historiennes de la littérature dont le regard a souvent permis de mettre en lumière les autrices minorées, sinon invisibilisées dans les histoires (…)
Dans son Histoire de la folie, Foucault ne fait pas mention d’une différence entre les sexes, alors que les pathologies mentales exclusivement féminines sont l’objet de nombreux textes sous l’Ancien Régime. Inscrite dans la faiblesse organique supposée du corps féminin, la femme est folle dans son corps mais aussi de son corps. Marque d’une infériorité tant intellectuelle que morale, la folie féminine apparaît donc comme une accusation chargée de sanctionner des conduites jugées déviantes (…)
Publications de la BnF
Dans la lente prise de conscience par les femmes de la soumission dans laquelle la société les maintient, le 17e siècle joue un rôle pivot. Certes, elles sont toujours assignées à la sphère privée, au mariage et à la maternité, mais l’hypothèse d’une nécessaire émancipation émerge, en particulier à travers la question de l’accès à l’éducation dont rend compte la trilogie de Molière (Les Précieuses ridicules, L’École des femmes, Les Femmes savantes). Car « l’esprit n’a point de sexe » comme (…)