Titre et direction de thèse
La mise en drame d’un conflit métalittéraire dans le Méliador de Jean Froissart : créativité poétique et héritage de la matière de Bretagne, sous la direction d’Elisabeth Gaucher-Rémond
Formation
- 2024 : Doctorant en littérature médiévale à Nantes Université
- 2018 : Deuxième admissibilité à l’agrégation externe de lettres modernes, Certification enseignement lettres modernes.
- 2017 : CAFEP lettres modernes
- 2016 : Première admissibilité à l’agrégation externe de lettres modernes
- 2015 : Master II recherche, lettres modernes (université Paris III Sorbonne Nouvelle)
- 2013 : Licence de philosophie (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
- 2010 : Bac S
Expériences d’enseignement
- 2017-2024 : enseignement secondaire
Présentation de la thèse
L’objet de l’étude est l’unique roman de Jean Froissart, Le Méliador (1380).
L’idée principale est d’interroger le sens de l’insertion du récit au sein de la matière de Bretagne, selon une forme largement caduque au XIVe siècle, à savoir celle des romans arthuriens en vers (cent ans après l’écriture du dernier ouvrage de cette forme).
Si ce choix formel et thématique fait évidemment écho à l’idéalisation mélancolique du passé qui caractérise la littérature de cette époque, le roman semble également illustrer le conflit qui anime son écriture, entre le respect d’une tradition littéraire admirée et le désir de créer. La narration semble alors contrainte par la matière qui s’impose à elle, alors qu’elle cherche, dans les interstices que lui ménage la diégèse arthurienne, à tramer des motifs nouveaux, malgré tout bridés par une intrigue dont les lignes de force reposent sur la quête centrée sur la cour d’Arthur. Cette thèse entreprend de proposer une lecture du Méliador qui exhibera la représentation d’une tension métalittéraire au sein de la narration.
C’est finalement la place de l’imaginaire littéraire traditionnel qui devra être interrogée dans un jeu de miroir entre la figure du narrateur et les personnages, où se décèle une dialectique entre un héritage culturel révéré et une velléité d’innovation revendiquée.
