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Journée d’étude pour jeunes chercheur.es

De l’évènement à l’objet. Poétiques médiévales de la mémoire matérielle

Nantes et en distanciel, 31 mars 2022

jeudi 31 mars 2022, par Tristan Fourré

Si la question de la mémoire a largement retenu l’attention de la critique médiévale, que ce soit son importance dans l’apprentissage et dans la production d’idées (M. Carruthers) ou la volonté des écrivains de (re)mettre en mémoire ou de conserver ce qui n’est plus ou ce qui risque de disparaître, on l’a moins souvent reliée à la matérialité, voire au visuel, alors que Richard de Fournival fait de la vue l’un des accès à la Maison de Mémoire. Comment la mémoire peut-elle s’ancrer dans la matière, et comment celle-ci conserve-t-elle la mémoire d’un événement ?

Cette journée d’étude vise à interroger les modalités de fonctionnement de la mémoire matérielle au Moyen Âge, en examinant les matières que l’événement doit « empreinter » pour parvenir jusqu’à celui qui saura les déchiffrer. À ce titre, nous convoquons la notion de trace en tant qu’élément concret, autour duquel se déploient deux dynamiques différentes : une entreprise d’archéologie de sa production d’une part, l’entreprise herméneutique qu’elle implique d’autre part.
La définition même du mot « trace » renvoie à une pluralité intrinsèque. Non seulement les supports comme les événements marquants sont innombrables, mais la trace se situe a minima dans une temporalité double puisqu’elle est ancrée dans le présent et tournée vers le passé : à sa dimension matérielle s’ajoute une dimension mémorielle. Il convient donc d’interroger la façon dont la trace s’inscrit dans une chaîne de transmission, depuis son engendrement jusqu’à sa conservation, tout en questionnant le degré d’intentionnalité et les motivations des différents acteurs de cette chaîne.

Cette dernière peut d’ailleurs être altérée, notamment sur le plan sémantique si, durant le laps de temps qui sépare l’événement et la découverte de la trace, il y a eu rupture dans la transmission de son « génitif intrinsèque » : dans ces conditions, le spectateur n’est plus en capacité de reconnaître ou décoder le signe qui s’offre à lui.

Afin de mettre en lumière les différents enjeux qu’implique la trace, et d’étudier la réalité plurielle de l’œuvre médiévale, nous nous concentrerons sur les trois axes suivants :

  • Axe 1 : Traces du livre : manuscrits, signes, marques
  • Axe 2 : Traces du texte : insertions, intertextualités, langages
  • Axe 3 : Traces dans les œuvres : corps, objets, matières

Cette journée d’étude se tiendra le 31 mars 2022 au château du Tertre (Campus Tertre). A suivre en présentiel et en distanciel (lien Zoom ci-dessous).

Lien Zoom : https://univ-nantes-fr.zoom.us/j/81...




À propos :

Tristan Fourré

Docteur en lettres modernes, littérature médiévale, corpo-réalité et marqueurs identitaires, histoire et socio-poétique de la mode et du vêtement

Courrier électronique : Tristan Fourré


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