On a fait toute une histoire, tout un mythe du « silence » rimbaldien. Gracq, de son côté, ne voyait pas là de quoi s’étonner, et rappelait que rien n’empêche un poète de « changer de job ». Rimbaud a eu, de fait, le fantasme d’avoir un « fils ingénieur ». Mais il n’y a là, finalement, aucune solution de continuité. Rimbaud l’assoiffé-affamé de sciences, le « philomathe », pour le dire à la manière de Verlaine, Rimbaud-le-poète a (aura) toujours été ingénieur, « ingénieux » (comme on dit d’Ulysse), ou tout (...)