Le succès d’Atys de Lully et Quinault fut si considérable que l’Opéra ne cessa de le programmer jusqu’à la Révolution. À chaque reprise, on vit apparaître à la Comédie-Italienne comme sur les théâtres de la Foire (Opéra-Comique et marionnettes) des parodies dramatiques, récrivant l’histoire de la manière la plus burlesque.
Tout Paris court voir Atys prendre les traits d’Arlequin, de Pierrot, de Polichinelle… On goûtera dans les sept parodies rassemblées ici la saveur de la réécriture, souvent grivoise mais aussi critique ; on verra Atys se transformer en pin, en tonneau, en chapon, en chou, en métromane… Chaque pièce est en partie chantée sur des airs populaires, les vaudevilles, dont certains sont donnés en fin de volume.
Après la redécouverte de l’opéra baroque, c’est à la découverte de l’inventivité parodique, en marge de la culture officielle, que ce recueil invite. Jean-Marie Villégier en signe la préface.
Atys burlesque : Parodies de l’opéra de Quinault et Lully à la Foire et à la Comédie-Italienne 1726-1738 , Montpellier, Espaces 34, 2011, 480 p.