Professeur émérite de l’Université de Nantes depuis 2003. Histoire de la pensée médicale, histoire de l’imaginaire culturel, histoire de la psychiatrie. Littérature latine et grecque, Esthétique, éthique, poétique, philosophie.
Hommage à Jackie Pigeaud (1937-2016) par Pierre Maréchaux
Site des Entretiens de la Garenne Lemot : https://pigeaud.bu.univ-nantes.fr/s...
Courrier électronique : Jackie Pigeaud
Les Belles Lettres, Paris.
« Regarde ce tableau ».
Ainsi s’adresse à un jeune garçon le grand orateur grec Philostrate (IIIe siècle de notre ère), en lui désignant une peinture dont il va prononcer l’éloge. S’agit-il d’un tableau qui aurait « réellement » existé et qui aurait disparu, au grand désespoir des archéologues ? Ou bien plutôt d’une fiction de réalité, d’une image faite de mots, d’un tableau peint avec la technique d’un rhéteur poète ? La question devient vite vertigineuse.
Dans son essai, qui prend la (…)
Jackie Pigeaud (sous la direction de)
XVes Entretiens de la Garenne-Lemot, Collection Interférences, Presses Universitaires de Rennes.
De l’Antiquité à l’époque contemporaine et dans tous les champs du savoir comme des pratiques, les miroirs sont des instruments de connaissances et de rêves ; de vérité, de beauté et d’illusion ; de splendeur et d’obscurité. Les vingt-deux études publiées ici explorent, chacune à leur manière et sur un objet singulier, l’ambiguïté des miroirs : à la fois leur dimension critique et leur puissance de fascination ; à la fois la vertu de leur éclat ou de leurs images et la perversion de leurs (…)
Jackie Pigeaud (sous la direction de)
XIVes Entretiens de la Garenne-Lemot, Collection Interférences, Presses Universitaires de Rennes.
Le nuage, si souple et si changeant, peut nous terrifier comme nous séduire. Il fait évidemment partie de notre imaginaire commun ; apte aux formes les plus diverses, les plus subtiles et les plus grotesques. Comme l’écrit Sénèque : « Personne n’est à ce point engourdi, stupide et courbé vers la terre pour ne pas relaver la tête vers le ciel et se redresser avec toute son âme, surtout quand il y voit briller quelques merveilles neuves » (Q.N., VII, 1).