L’année 1830 a marqué l’histoire de l’Europe et de la France : indépendance de la Grèce et de la Belgique, avènement d’un régime monarchique constitutionnel autour du roi Louis-Philippe (Monarchie de Juillet), prise d’Alger, bataille d’Hernani autour de V. Hugo à Paris, publication du roman de Stendhal Le Rouge et le Noir, etc. Cette riche actualité tant politique que littéraire, placée sous le signe du romantisme, va de pair, en France, avec une intense activité éditoriale (libéralisation des lois sur la presse) et une ouverture vers l’étranger qui se reflète tout particulièrement dans la publication de traductions. Que/qui traduit-on en langue française en 1830 ? Quelles sont les langues les mieux représentées ? Les traducteurs les plus actifs ? Incluant les pays francophones frontaliers (Suisse, Belgique) mais aussi les pays européens (voire extra-européens) ayant eu des liens linguistiques avec la France, ce sondage sur l’année 1830 effectué dans divers supports éditoriaux allant des revues aux anthologies en passant par les manuels scolaires, permet de dresser une première esquisse du paysage traductologique de langue française à un moment charnière du XIXe siècle.
Le colloque « Traduire en langue française en 1830 » a été organisé par Christine Lombez, Professeur de Littérature comparée à l’Université de Nantes, dans le cadre du projet HTLF (Histoire des Traductions en Langue française, à paraître chez Verdier).
C.Lombez (dir.), Traduire en langue française en 1830, Artois Presses Université, collection « Traductologie », 2012.