La littérature survient dans la vie et la vie revient dans la littérature. Ce mouvement est profondément illustré par l’œuvre de Philippe Forest, que la perte d’un enfant a mené à l’art du récit et du roman et qui ne cesse d’interroger le genre autobiographique et celui de l’autofiction avec une sincérité et une empathie qui ont attiré à lui de très nombreux lecteurs. Essayiste, critique, spécialiste des avant-gardes, auteur d’une grande biographie sur Louis Aragon, Philippe Forest s’est aussi engagé dans une réflexion sur la modernité, le Japon et la photographie, ce qui fait de sa voix l’une des plus originales de la littérature contemporaine.
Traduit dans le monde entier, lauréat du prix Femina du premier roman pour L’enfant éternel ou encore du prix Décembre pour Sarinagara, Philippe Forest a été mis à l’honneur par un colloque international, à l’origine des études publiées dans ce volume. Les témoignages de ses traducteurs, une chronologie précise et un entretien inédit avec l’auteur complètent les réflexions de cet essai collectif, qui est un hommage vivant à une œuvre au cœur de la vie.
Ce volume est issu du Colloque international « Philippe Forest, une vie à écrire », organisé à Paris par Aurélie Foglia (Université Sorbonne Nouvelle), Catherine Mayaux (Université de CergyPontoise), Anne-Gaëlle Saliot (Université Duke) et Laurent Zimmerman (Université ParisDiderot) les 14, 15 et 16 janvier 2016.
Philippe Forest : une vie à écrire. Actes du colloque international, dir. A. Foglia, C. Maillaux, A.-G. Saliot, L. Zimmerman, Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », 2018, 344 p., 22 €