L’androgyne ou l’hermaphrodite : est-ce un problème religieux, sexuel, esthétique ? Faut-il séparer, disjoindre ces problèmes ? Ou les confondre ? Est-ce un monstre ? Se pose la question de la norme et de l’anormal. Le nom d’hermaphrodite, apparu pour la première fois chez Théophraste, se retrouve de façon plus importante chez Pline ou encore Galien. Diodore écrit : « L’origine d’Hermaphrodite, fils de Mercure et de Vénus, est, suivant les mythologues, analogue à celle de Priape. C’est un dieu dont le corps est un mélange d’homme et de femme, il a toute la beauté et la mollesse du corps de la femme, en même temps que son aspect a quelque chose de mâle et de rude. »
La question de l’hermaphrodisme permet au médecin, au naturaliste et au philosophe de se rencontrer et de s’éclairer réciproquement. Dans cet essai, Jackie Pigeaud invite à une promenade menant de la pensée médicale à l’esthétique. Jackie Pigeaud, professeur émérite à l’université de Nantes et membre sénior honoraire de l’Institut universitaire de France, est historien de la pensée médicale et de l’imaginaire.
Jackie Pigeaud, Ni l’un ni l’autre. L’androgyne ou l’hermaphrodite, Paris, Payot, Collection « Manuels Payot » dirigée par Lidia Breda, 2014, 107 p., 16 €. ISBN-10 : 2228910449. ISBN-13 : 978-2228910446.