L’ouvrage, deuxième des trois volumes prévus pour les œuvres complètes de Favorinos d’Arles dans la « Collection des Universités de France », renferme l’édition critique, avec la traduction en français de tous les fragments de tradition indirecte (en grec, en latin et en arménien) des écrits de Favorinos d’Arles. Après une liste avec l’indication des manuscrits et des éditions des auteurs anciens utilisés (p. XI-XVII), les fragments (au nombre de 164) sont répartis en trois sections : fragments de localisation certaine (p. 1-351), fragments de localisation incertaine (p. 353-415), fragments douteux ou faux (p. 417-468). Chaque écrit (il s’agit pour la plupart de traités de philosophie populaire, mais aussi d’une encyclopédie érudite, de biographies, d’un recueil de mémorables, d’écrits sophistiques, etc.) est précédé par une notice détaillée, dans laquelle l’auteur s’efforce de discuter le titre et d’en reconstruire le contenu d’après les fragments et les témoignages existants (en particulier, Diogène Laërce, Aulu-Gelle, Philostrate, Galien, Étienne de Byzance, les gnomologia byzantins, la Su(i)da) ; tous les fragments sont accompagnés d’un commentaire détaillé. Dans l’Addendum (p. 587), qui suit la bibliographie des p. 469-586, on analyse un passage de l’incipit du recueil arabe du Livre des aphorismes des philosophes d’Hunain ibn Ishâq : il renfermerait une maxime de Favorinos provenant de ses Mémorables ou bien de son Histoire de toute sorte. Trois index (des passages poétiques cités par Favorinos, des noms et des ethniques ainsi que des sources anciennes) et une table de correspondance avec les éditions précédentes terminent le volume.
L’ouvrage a été couronné per le Prix Raymond Weil 2011 de l’Association pour l’encouragement des Études grecques en France (AEG). [Voir le rapport de la commission des prix dans la Revue des études grecques 124/2, 2011, p. XXX-XLI, praes. XXXVIII-XXXIX]
Favorinos d’Arles. Œuvres, t. III : Fragments, texte établi, traduit et commenté par E. Amato, Paris, Les Belles Lettres (Collection des Universités de France – série grecque), 2010, XVIII + 606 p. (en partie doubles).